Comme le laisse entendre le titre de ce billet, j'ai récemment lu ces deux livres. Leur point commun : raconter de l'intérieur les rouages du pouvoir, et en particulier la déception ressentie envers François Hollande.

J'avoue que c'est essentiellement la curiosité qui a motivé ces deux lectures –et aussi les cris d'orfraies de la classe politique et/ou des médias–. D'autre part, j'ai plein de temps à tuer dans les transports. Et enfin j'ai pleins de crédits à dépenser dans le Google store depuis un bon moment.

«De l'intérieur», par Cécile Duflot

L'auteur relate sa participation au gouvernement de François Hollande suite à l'élection de ce dernier, depuis les négociations pour le ralliement jusqu'à la décision de ne pas pas reconduire cette participation lors du premier remaniement. Elle explique ses actes, sa démarche, sa conception des choses, analyse les erreurs qu'elle reconnait avoir commises.

Le fil conducteur, c'est le reniement de plus en plus patent du président de la République. Au surplus, ce reniement aurait eu lieu sans combattre. On notera quand même que tout n'est pas totalement noir : il arrive à ce dernier d'agir honorablement en de rare occasion.

Le livre se lit facilement, et je trouve instructif d'en apprendre un peu plus sur le travail d'un ministre. On a aussi une piqûre de rappel sur :

  • le machisme patriarcal et rétrograde qui règne encore dans le monde politique.
  • l'innanité mesquine et pusillanime de la plupart des détracteurs en politique.

«Merci pour ce moment», par Valérie Trierweiler

L'auteur relate sa relation avec François Hollande, de leurs rencontre à l'après rupture. Elle raconte son parcours, de ses origines modeste à sa carrière de journaliste politique, l'impact de cette relation sur sa carrière et sa famille, la vie de «Première Dame», la trahison de son compagnon et le difficile travail de reconstruction de soi qu'elle poursuit encore.

Le fil conducteur, c'est la malhonnêteté-par-lâcheté de plus en plus patente de François Hollande à l'égard de sa compagne. Au surplus, l'auteur ne manque pas de souligner qu'on retrouve ce trait de caractère peu flatteur dans l'action politique du Président. On notera quand même qu'avant la révélation de la trahison, tout n'est pas totalement noir, et Valérie Trierweiler ne manque pas de relater des évènements qui sont tout à l'honneur du Président, mais qui n'ont pas forcément retenu l'attention des médias, plus intéressés par les sujets de controverse.

Le livre souffre de quelques longueur, mais là encore je trouve instructif d'en apprendre un peu plus sur le quotidien d'une compagne de président. Là encore, on a une piqûre de rappel sur :

  • le machisme patriarcal et retrograde qui règne encore dans le monde politique.
  • l'innanité mesquine et pusillanime de la plupart des détracteurs en politique.

Conclusion

Ces livres sont durs avec François Hollande, très durs. Pour résumer, tout en faisant un bon mot facile avec le sobriquet dont il était affublé avant d'être vainqueur à la primaire du parti socialiste : François Hollande, c'est du flan(by) !

Il faudra un jour qu'il écrive sa version des faits pour atténuer cette impression.