Parce que le droit de vote, ça s'use si on ne s'en sert pas...

Mais voter en fonction de ses idées nécessite de réfléchir à ces idées. Cette rubrique rassemble ces réflexions.

L'idée détaillée ci-dessous cherche à remplir les objectifs suivants :

  • Imposer au FAI :
    • un niveau minimal de qualité et de neutralité du réseau,
    • une obligation minimale de transparence sur différents aspect technique.
  • Permettre une sanction effective des internautes qui ne respectent pas les droits d'auteurs (mise à disposition des œuvres protégées) tout en ne coupant pas l'accès à Internet.

On ne s'intéressera qu'à la fourniture d'accès via une connexion stable entre l'abonné et le fournisseur (xDSL, fibre).

Conventions d'écriture

RFC 2119

Cette article utilise la convention décrite par la RFC 2119 pour indiquer le niveau d'obligation des spécifications, adapté au français.

Unités

bps, kbps, Mbps
Bits Par Seconde, KiloBits Par Seconde, MegaBits Par Seconde
1kbps = 1000bps
1Mbps = 1000kbps
ops, kops
Octets (=8 bits) Par Seconde, KiloOctets Par Seconde
1kops = 1000ops

Définitions

Bande passante
Valeur en bps ou un de ses multiples
Sauf mention expresse, on parlera dans cet article du débit binaire applicatif sans compression ("utile"). Autrement dit, si on parle d'une bande passante de 8 kbps (= 1 kops), cela signifie qu'on transfèrera 10 ko de données en 10 secondes. Ce débit est légèrement inférieur (d'environ 5%) au débit IP mentionné par les FAI. Par exemble, pour obtenir une bande passante de 8kbps, il faut un débit IPv4 d'environ 8,3 kbps ou un débit IPv6 d'environ 8,4 kbps (avec MTU = 1500 o).
Sauf mention expresse, le débit sera valable pour chaque direction. Autrement dit, si on parle d'une bande passante de 8 kbps, cela signifie qu'on a un débit montant (upload) de 8 kbps et un débit descendant (download) de 8kbps.
Bp0
Bande passante minimale, en bps ou un de ses multiples.
On fixe cette bande passante à 32kpbs (32000 bps) : c'est une valeur proche du débit montant maximum supporté par le protocole V90 (bas débit) qui était utilisé avant l'arrivée de l'ADSL.
Bpd , Bpu
Respectivement Bande passante descendante (download) et Bande passante montante (upload), en bps ou un de ses multiples.
Ce sont les valeurs de bande passante effective entre le domicile de l'abonné et le FAI, dans chaque sens de communication.
Par exemble, un accès internet via ADSL2+ permet un bande passante descendante maximale de 19 Mbps et une bande passante montante maximale de 0,76 Mbps. En pratique, du fait des caractéristiques de ma ligne (distance par rapport au DSLAM, sensibilité aux perturbations), j'ai un débit descendant effectif Bpd de 6 Mbps et un débit montant effectif Bpu de 0,76 Mbps.
BpN
Bande passante neutre, en bps ou un de ses multiples.
Bande passante sur laquelle la neutralité du réseau est garantie par le FAI.
Cette bande passante est fixée ainsi : on prend la plus grande valeur parmi Bpd et Bpu, ; on divise cette valeur par 10 ; enfin, on prend la plus grande valeur entre le résultat et Bp0 .
Sur mon exemple particulier, on obtient une bande passante neutre BpN de 0,6 Mpbs.
Neutralité du réseau
Principe qui garantit l'égalité de traitement de tous les flux de données sur Internet. Ce principe exclut ainsi toute discrimination à l'égard de la source, de la destination ou du contenu de l'information transmise sur le réseau.

Spécifications

Un abonné souscrit auprès de son FAI un accès à internet. Cet accès se fait via un moyen un raccordement au réseau du fournisseur. Le tarif de l'accès est basé sur le débit IP effectif, déterminé à la souscription. 

Le fournisseur DOIT garantir une disponibilité en continu (pas de déconnexion/reconnexion au bout de 24h toutes les 24h, par exemple), et une disponibilité de 99,9%, sauf dégradation physique de ses équipement indépendant de sa volonté.

Le fournisseur DOIT garantir le débit sur la bande passante neutre (BpN en débit montant ET en débit descendant) en continu et avec une disponibilité de 98% pour la communication avec n'importe quel point du réseau, en particulier pour la communication avec une destination hors du réseau du FAI.

Le fournisseur DOIT garantir la stricte neutralité du réseau sur la bande passante neutre.

Le fournisseur DOIT proposer la possibilité d'étendre cette bande passante neutre à un multiple de BpN à un tarif raisonnable. Il y a donc 9 paliers (de 2x à 10xBpN). Dans ce cas, la garantie de débit, de disponibilité et de neutralité couvre aussi l'extension de la bande passante neutre.

La gestion de la bande passante restante est libre.

La facture du fournisseur DOIT faire apparaître les éléments suivants :
  • Coût de l'abonnement de base, qui inclut :
    • la fourniture garantie de la connexion entre le domicile de l'abonné et le fournisseur, avec mention des débit effectifs (débit montant effectif et débit descendant effectif) souscrits.
    • la bande passante BpN vers Internet, avec la garantie de disponibilité, de débit et de neutralité.
  • Le cas échéant, le coût du supplément de bande passante neutre garantie pour accéder à Internet, avec mention du supplément facturé.
Le fournisseur DOIT communiquer sur ses capacités d'interconnexion (peering) pour chaque point d'échange souscrit (bande passante supportée, les taux de charges normaux et en pointes, notamment), la bande passante totale à garantir, et les durées de sous-capacité.

Sanction pour non respect des droits d'auteurs

Lorsque l'abonné utilise volontairement sa connexion pour mettre à disposition des fichiers protégés par le droit d'auteur, la bande passante de cette connexion est limitée à la bande passante minimale pour une durée définie. Cela permet d'éviter la coupure tout en limitant la capacité de nuisance, puisqu'on revient à un accès Internet bas débit.

Si l'internaute réitère sa faute durant cette période de sanction, celle-ci pourra être prolongée.

On pourra aussi décider d'une période de "probation" après rétablissement d'un accès normal.

Durant la période de sanction, le FAI devra résilier les souscription de supplément de bande passante neutre, autrement dit, seul l'abonnement de base devra être facturé à l'abonné.

Conséquences prévisibles

Liste non exhaustive...

  • La neutralité est garantie à minima, et avec une obligation de résultat de la part des FAI.
  • Les FAI controlleront à leur guise le traffic qui n'est pas couvert par les garanties de neutralité (bridages, priorisation du traffic).
  • Les suppléments de bande-passante neutre pourront s'avérer onéreux, car les contraintes (disponibilité, débit, neutralité) ont un coût, sans parler des investissement éventuels pour simplement se conformer à ces contraintes.
  • La mise en place de ce nouveau fonctionnement changera substanciellement les contrats en cours, permettant aux abonnés de changer d'opérateur librement.
  • Les ayants-droits ne seront pas totalement satisfaits car la connexion de l'internaute fautif n'est pas coupée, mais les dommages causés seront limités à cause du débit, et la sanction peut être prolongée. La bande passante très limitée rendra de toutes façon l'utilisation d'Internet suffisamment inconfortable pour l'inciter à ne plus fauter.

Comme le laisse entendre le titre de ce billet, j'ai récemment lu ces deux livres. Leur point commun : raconter de l'intérieur les rouages du pouvoir, et en particulier la déception ressentie envers François Hollande.

J'avoue que c'est essentiellement la curiosité qui a motivé ces deux lectures –et aussi les cris d'orfraies de la classe politique et/ou des médias–. D'autre part, j'ai plein de temps à tuer dans les transports. Et enfin j'ai pleins de crédits à dépenser dans le Google store depuis un bon moment.

«De l'intérieur», par Cécile Duflot

L'auteur relate sa participation au gouvernement de François Hollande suite à l'élection de ce dernier, depuis les négociations pour le ralliement jusqu'à la décision de ne pas pas reconduire cette participation lors du premier remaniement. Elle explique ses actes, sa démarche, sa conception des choses, analyse les erreurs qu'elle reconnait avoir commises.

Le fil conducteur, c'est le reniement de plus en plus patent du président de la République. Au surplus, ce reniement aurait eu lieu sans combattre. On notera quand même que tout n'est pas totalement noir : il arrive à ce dernier d'agir honorablement en de rare occasion.

Le livre se lit facilement, et je trouve instructif d'en apprendre un peu plus sur le travail d'un ministre. On a aussi une piqûre de rappel sur :

  • le machisme patriarcal et rétrograde qui règne encore dans le monde politique.
  • l'innanité mesquine et pusillanime de la plupart des détracteurs en politique.

«Merci pour ce moment», par Valérie Trierweiler

L'auteur relate sa relation avec François Hollande, de leurs rencontre à l'après rupture. Elle raconte son parcours, de ses origines modeste à sa carrière de journaliste politique, l'impact de cette relation sur sa carrière et sa famille, la vie de «Première Dame», la trahison de son compagnon et le difficile travail de reconstruction de soi qu'elle poursuit encore.

Le fil conducteur, c'est la malhonnêteté-par-lâcheté de plus en plus patente de François Hollande à l'égard de sa compagne. Au surplus, l'auteur ne manque pas de souligner qu'on retrouve ce trait de caractère peu flatteur dans l'action politique du Président. On notera quand même qu'avant la révélation de la trahison, tout n'est pas totalement noir, et Valérie Trierweiler ne manque pas de relater des évènements qui sont tout à l'honneur du Président, mais qui n'ont pas forcément retenu l'attention des médias, plus intéressés par les sujets de controverse.

Le livre souffre de quelques longueur, mais là encore je trouve instructif d'en apprendre un peu plus sur le quotidien d'une compagne de président. Là encore, on a une piqûre de rappel sur :

  • le machisme patriarcal et retrograde qui règne encore dans le monde politique.
  • l'innanité mesquine et pusillanime de la plupart des détracteurs en politique.

Conclusion

Ces livres sont durs avec François Hollande, très durs. Pour résumer, tout en faisant un bon mot facile avec le sobriquet dont il était affublé avant d'être vainqueur à la primaire du parti socialiste : François Hollande, c'est du flan(by) !

Il faudra un jour qu'il écrive sa version des faits pour atténuer cette impression.

Oublions pour le moment les nombreuses condamnation de la France par la Cour Européenne des Droits de l'Homme. On est en droit de se poser la question à l'occasion de la visite du président Hu Jintao en France : la question des droits de l'Homme seront commodemment ignorés, on est là pour les affaires, et rien que les affaires.

La France souffre donc d'une certaine dissonance cognitive : d'un côté, nous apprenons dès le plus jeune âge que La France est le pays des Droits de l'Homme, et on ne se prive pas de le clâmer sous tous les toits pour faire la leçon ; d'un autre côté, on s'empresse de faire la cour à des pays peu respectueux des Droits de l'Homme afin de gagner des contrats.

Cette incohérence nous porte préjudice, et il faut donc la résoudre. Les alternatives sont simples :

  • Soit on tient à rester le pays des Droits de l'Homme, et auquel cas cela devient le critère éliminatoire dans le choix de nos partenariats commerciaux, en privilégiant les pays respectueux de ces droits, et en se désengageant autant que faire se peut des partenariats avec des pays les violant. On fera moins d'affaires, mais on gagnera en crédibilité sur le plan des Droits de l'Homme.
  • Soit l'économie prime, et dans ce cas on déclare solonellement que La France n'est plus le pays des Droits de l'Homme, et on continue les affaires comme d'habitude.

Je viens d'entendre sur Europe 1 la réaction de Patrick Bruel à propos de la censure partielle de la loi dite «Création et Internet» par le conseil constitutionnel, invité en qualité de co-signataire d'une lettre de soutien à ce projet de loi.

Au cours de cette interview, l'artiste a fait une analogie entre le téléchargement «illégal» sur Internet et le vol d'une baguette de pain chez le boulanger.

Personnellement si je devais faire une analogie entre le pain et internet, ce serait celle de la multiplication des pains par Jésus : pour nourrir la foule qui était venue l'écouter, Jésus distribua les quelques pains achetés par ses disciples ; non seulement tout le monde pu manger à sa faim, mais en plus il en resta.

Évangile selon Marc, livre 6, versets 34 − 44

Quand il sortit de la barque, Jésus vit une grande foule, et fut ému de compassion pour eux, parce qu'ils étaient comme des brebis qui n'ont point de berger ; et il se mit à leur enseigner beaucoup de choses.

Comme l'heure était déjà avancée, ses disciples s'approchèrent de lui, et dirent : Ce lieu est désert, et l'heure est déjà avancée ;

renvoie-les, afin qu'ils aillent dans les campagnes et dans les villages des environs, pour s'acheter de quoi manger.

Jésus leur répondit : Donnez-leur vous-mêmes à manger. Mais ils lui dirent : Irions-nous acheter des pains pour deux cents deniers, et leur donnerions-nous à manger ?

Et il leur dit : Combien avez-vous de pains ? Allez voir. Ils s'en assurèrent, et répondirent : Cinq, et deux poissons.

Alors il leur commanda de les faire tous asseoir par groupes sur l'herbe verte,

et ils s'assirent par rangées de cent et de cinquante.

Il prit les cinq pains et les deux poissons et, levant les yeux vers le ciel, il rendit grâces. Puis, il rompit les pains, et les donna aux disciples, afin qu'ils les distribuassent à la foule. Il partagea aussi les deux poissons entre tous.

Tous mangèrent et furent rassasiés,

et l'on emporta douze paniers pleins de morceaux de pain et de ce qui restait des poissons.

Ceux qui avaient mangé les pains étaient cinq mille hommes.

Internet, c'est le miracle de la multiplication des pains appliqué à l'information et à la culture, nourriture de l'esprit. 

Cela ne veut pas dire que les artistes ne doivent pas exister : on ne peut partager que ce qui existe. Jésus n'aurait rien pu multiplier sans un boulanger pour fabriquer et vendre le pain initial.  On ne pourra pas partager une musique si il n'y a pas eu de compositeur pour l'écrire.

Mais en dernier recours, de même que Jésus aurait tout simplement pu faire apparaître du pain, ou de la manne comme lorsque les juifs ont erré 40 ans dans le désert avant d'atteindre la terre promise, de même nous pouvons créer notre propre musique, écrire nos propres textes, tourner nos propres film, et les partager.

Le 7 juin, on va désigner nos députés Européens. J'irai voter car le parlement Européens est plus soucieux des Européens que ne l'est la Comission Européenne.

L'actualité française, avec la loi Internet et Création, et l'actualité Européenne, avec le paquet Télécom, m'a beaucoup aidé pour confirmer un choix que j'avais fait depuis quelques semaines.

J'ai donc choisi de voter pour le partie "Europe Écologie", principalement parce que je crois que contrairement à ce qui se passe actuellement en France, la démarche écologique a des chances d'avancer grâce à nos élus.

Il se trouve aussi que Daniel Cohn-Bendit a joué un rôle majeur dans l'adoption de l'amendement 138 du paquet Télécom, amendement qui gêne la France, malgré ses dénégations, dans l'adoption du mécanisme de riposte graduée prévue par la loi Internet et Création.

Sources

Pour rappel je ne télécharge aucune œuvre depuis internet sans le consentement expresse des ayants droits.

Je souhaite que la contrefaçon via internet des produits culturels cesse.

Je souhaite que ces contrefaçons disparaissent totallement des serveurs d'échange.

Je souhaite que les usagers de ces réseaux oublient totalement l'existence de ces œuvres, de leurs auteurs, de leurs interprètes.

Je souhaite que ces œuvres restent parquées dans leur bunker numérique (DRM, AACS), où elles vivoteront dans l'oubli général, comme on a parqué les indiens d'Amériques. Qu'au contraire, les artistes bravant l'épreuve du libre partage (par exemple Radiohead, les Monty Pithon) récoltent les justes fruits de leur travail.

Je souhaite que nous nous réappropriions la culture, certe plus modeste, qui avec un instrument de musique, qui avec sa voix, qui avec un stylo, qui avec sa caméra, dans un esprit de partage.

Pour que le projet de loi favorisant la diffusion et la protection de la création sur internet (aussi connu sous le sobriquet projet de loi Hadopi ou encore projet de loi Création et Internet) deviennent un mauvais souvenir...

Les États-Unis d'Amérique ont donc rehaussé les droits de douanes sur le roquefort en rétorsion de notre refus d'autoriser leurs bœufs aux hormones. Franchement, je préfère me gaver de roquefort, et c'est pourquoi depuis cette nouvelle je me suis acheté 4 portions de 150g, et je compte bien continuer, c'est trop bon.

Au passage, j'ai découvert qu'un vin de bourgogne fruité accompagne délicieusement le roquefort.

Bon appêtit !

Parce que c'est très marrant de critiquer les majors, mais que ce n'est pas constructif, j'ai cherché pour eux un modèle économique qui tienne compte des réalité du monde. Mes hypothèses sont les suivantes :

  • Malgré les efforts méritoire des politiques bienveillants à leurs égard, le flicage des clients des fournisseurs d'accès à Internet −autrement dit les internautes− se révèlera être un flop, soit parce que les législation ad hoc n'aboutirront pas, soit parce que les internautes seront toujours plus malins.
  • Corollaire de ce qui suit, et eu égard à l'image négative qui leur colle à la peau, les résultats commerciaux seront toujours en deça des attentes. Donc de toutes les façons, il y aura moins de moyens.

Une nouvelle segmentation du marché

Indépendamment de la nature du produit culturelle, je distingue trois population, classées par ordre croissant du prix acceptable pour un produit culturel :

Les pompes
Cette population ne dépense rien, soit qu'elle n'en a pas les moyens ou qu'elle refuse de payer.
Les consommateurs
Cette population achète plus ou moins régulièrement, si on lui en donne la possibilité, et si elle en perçoit la justification.
Les amateur éclairés
Cette population est prête à mettre le prix pour acquérir plus ou moins régulièrement un produit de très grande qualité.
Plus personne ne voudra de DRM et autres vérouillage géographiques.

Une nouvelle segmentation de l'offre

A chaque population va correspondre une offre ciblée. Le principe est de fournir toutes les populations, mais celles prêtes à payer bénéficieront de produits de meilleures qualité. De plus, on n'utilisera aucun DRM ou vérouillage géographique.

Offre gratuite, qualité VHS/radio
L'idée sous-jacente de cette offre, c'est de devenir la source de référence des fichiers musicaux et vidéos qui s'échangent via internet. Ces fichiers de qualité "passables" mais légaux et gratuits contiendront des informations permettant de se procurer des versions de meilleure qualité contre paiement. Les fichiers sonore seront encodé en 44.1 khz et 128bits, les vidéos seront dans une résolution comparable à la VHS, en version originale, avec des fichiers annexes pour les sous-titres.
Offre à prix modique, qualité CD/DVD
Pour le prix d'un euro de l'heure de vidéo ou les 5 minutes de musique, les gens prêts à payer pour une meilleure qualité mais sans se ruiner auront accès à des fichier permettant de graver un CD ou un DVD, et imprimer le livret et la jacquette. Pour une dizaine d'euros, on pourra commander un package classique avec un CD/DVD pressé et un livret et une jacquette imprimé en quadrichromie le tout dans un boîtier. Les DVD pourront contenir un ou plusieurs doublages
Offre à prix élevée, qualité audiophile/haute définition
Pour une somme pouvant aller jusqu'aux centaines d'euros, le client exigeant disposera d'un média très haute fidélité. Pour le son, pistes sonores hautes résolution, large spectre, voire analogique, et multicanal, pour restituer l'ambiance d'une salle de concert, d'un orchestre philarmonique, et restituer fidèlement toutes les nuances, du pianissimo au fortissimo. Pour la vidéo, une haute résolution, un profil de couleur pour écrans calibré, des doublages, et des bonus dignes de ce nom. Enfin, le tout sera packagé dans un véritable écrin.

Les effets prévisibles possibles

L'offre sera plus restreinte, voire pauvre.

Le retour sur investissement des produits culturels restera modeste. Mais ceux qui fonctionneront seront de grande qualité, artistique ou économique.

Le manque de moyens va mener à l'augmentation de la production de courts-métrages.

Le spectacle vivant (théatre, concert), par nature moins facilement captable sur un média, va retrouver un certain engouement.

En arrêtant de battailler contre leurs clients, les éditeurs retrouveront une image positive.

La racine du problème des marins pêcheurs, c'est le prix du carburant dû à la fin du pétrole à prix modique d'une part, et le faible cours du poisson à cause d'un marché très bien approvisionné.

Une fois que ce constat est fait, on peut réfléchir pour trouver des adaptations à ces deux réalités.

La réduction de la part des dépenses en carburant passe par l'utilisation de bateaux moins gourmands, et pourquoi pas redonner au vent le rang d'énergie principal, bref, pourquoi ne pas revenir au bateau à voiles ? La motorisation ne devrait servir uniquement d'appoint pour les manœuvres intra-portuaires et les d'urgence.

Concernant le prix du marché, on ne peut le monter qu'en diminuant l'approvisionnement, autrement dit, en réduisant l'effectif total des pêcheurs. On n'a pas besoin de s'occuper outre-mesure de la concurrence étrangère, car le prix du transport, intimement lié au prix du carburant, va lui aussi devenir prohibitif, limitant mécaniquement la concurrence.

Ainsi, à terme, le poisson redeviendra un produit moins accessible, donc plus cher, ce qui permettra aux flottes restantes de subvenir à leurs besoin.

Bien évidemment, il y aura des perdants : d'une part les marins-pêcheurs qui n'auront pas été retenus pour cette évolution, et les consommateurs modestes, qui devront au mieux se contenter de produits de qualité médiocre, d'un point de vue nutritionnel.

SO-LI-DARITÉ !!…

Le 18 Octobre 2007 à 08:14

Je travaillerai aujourd'hui, pour cause de "contraintes du projet" (une des joies de la prestation de services, mais passons). Je ne pourrai donc pas aller manifester aujourd'hui.

Je suis solidaire pour au moins deux raisons :

  • On (le secteur privé) est les prochains sur la liste.
  • Dans une trentaine d'années, j'aurai l'âge de la retraite, mais surtout ma mère aura 80 ans –et avec un peu de chance mon père aussi, sans parler d'éventuels beau-parents…–. Je dois donc pouvoir être plus disponible, et avoir les moyens de les prendre en charge, le cas échéant. Il me faut donc être à la retraite, et recevoir une pension de retraite suffisante pour faire face (je suppose bien sûr que je pourrais m'acquitter de mes cotisations retraite jusqu'au bout –hypothèse d'école–).