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Réaction par rapport au projet de loi DADVSI

Madame, Monsieur,

La presse spécialisée sur internet relate que, selon la Free Software Foundation France, le SNEP, la SCPP et la SACEM ont récemment menacé les auteurs de logiciels libres de P2P de poursuites, et manoeuvrent pour faire interdire la publication du code source des logiciels.

Je suis auteur de logiciel libre et artiste indépendant à mes heures, et je trouve l'attitude du SNEP, de la SCPP et de votre organisme SCANDALEUSE.

Tout d'abord, un logiciel est une oeuvre au même titre qu'un livre ou une musique. Il appartient entièrement à son créateur d'en disposer ou pas, et il serait une HONTE que vous, les chantres du Droit d'Auteur, osiez interférer avec ses droits à disposer de sa création.

Autant je peux parfaitement concevoir que vous souhaitez protéger VOTRE industrie musicale, autant il est inacceptable - il m'est inacceptable - que vous mettiez en DANGER un AUTRE secteur industriel pour cela, le mien, celui du Logiciel, et qu'incidemment vous empêchiez la concretisation et la diffusion mes projets artistiques.

Je tiens donc à vous exprimer mon mécontentement le plus total par le présent message, qui sera copié in extenso sur mon site personnel, http://www.sporniket.com . J'appelle également par le présent message tous ceux qui sont contre le projet de loi DADVSI (droits d'auteur et aux droits voisins dans la société de l'information) à vous envoyer un courrier électronique.

Votre attitude lamentable est le plus mauvais des arguments que vous pouviez trouver contre les pirates. En attaquant aveuglément le Logiciel Libre, vous donnez des gages à tous ceux qui ne voient en vous que mercantilisme et profits éhontés.

Sony vient de faire récemment les (gros) frais de pratiques complètement stupides et contre-productives dans sa lutte contre le piratage. Le fiasco de leur schema de protection (cassable par un simple bout de scotch...) et la très mauvaise presse de leur fameux RootKit devraient vous inciter au moins à la modération, au mieux à la réflexion profonde.

Personnellement, cet exemple me conforte dans l'idée qu'il ne faut pas faire confiance aux mesures techniques de protection. C'est cette défiance qui m'a obligé dans le passé, à mon grand regret, à ne plus acheter les albums de mes artistes préférés, par crainte que ces albums ne soient pas compatible avec ma chaîne stéréo. (Je précise, à toutes fins utiles, que je ne télécharge pas des oeuvres protégées sans autorisation de l'auteur ou des ayants droits.)

De toutes les actions possibles contre le piratage, vous avez choisi la plus stupide. Comme d'habitude, ajouteraient certains...

Alors ma réaction sera tout aussi stupide :

  • Je n'achèterai plus aucun produit culturel protégé par une mesure technique, et ceci inclus les DVD protégés par un code géographique et les musiques en ligne de la plupart des sites marchands (iTMS, Fnac, virgin, ...).
  • Je mettrai mon travail artistique à libre disposition du public, en utilisant des formats ouverts et dépourvus de mesures techniques de protection.

PS

Comme vous l'avez remarqué, ce message est grandement inspiré de celui que vous a envoyé Monsieur Daniel Glazman, pdg de Disruptive Innovations SARL, message accessible à l'adresse suivante : http://www.glazman.org/weblog/dotclear/index.php?2005/11/28/1409-honte-a-la-sacem.

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David Sporn
http://www.sporniket.com Le Sporniket, sa vie, son oeuvre
http://www.sanctuairetokugawa.com Sanctuaire Tokugawa, cours de japonais en ligne

Sous ce titre alarmiste, un nouveau genre d'ordinateur avec Microsoft Windows XP préinstallé : le disque dur et le BIOS sont "tatoués" pour empêcher l'installation de Windows sur un autre ordinateur. (Car au cas où vous ne le saviez pas, vous n'avez jamais eu le droit d'installer Windows sur un autre ordinateur que celui sur lequel il est pré-installé.)

Jusqu'ici, rien de dangereux apparemment. Tout au plus, quelqu'un qui se rachète un ordinateur sans système d'exploitation, pensant réutiliser celui de son ancien ordinateur en sera pour ses frais. Oui, mais seulement en apparence. Selon le fabricant, l'ordinateur pourra refuser de démarrer si on installe un autre système d'exploitation, effaçant au cours de cet opération le précieux sésame. Pire, si à la suite de cet échec, on restaure le système, on ne récupère pas forcément le marquage : l'ordinateur est bel bien fichu, et seul le service après-vente peux encore le sauver.

Ces ordinateurs où seul Windows peut tourner on reçu un sobriquet : les tournedows, contraction de "tourne" et "Windows".

Ce qu'il faut demander avant d'acheter

Un ordinateur vous tente, il est fourni avec Microsoft Windows XP ? Il est temps de poser des questions au vendeur...

L'ordinateur est-il verrouillé ("tatoué") pour être utilisables exclusivement avec Windows XP et sur le disque dur d'origine ?
Si oui, il est préférable de choisir un autre modèle. Cependant si vous êtes sûr de votre choix, posez la question qui suit.
L'ordinateur est-il livré avec les "CD Master", la disquette de restauration et un manuel d'instruction complet sur la restauration ?
On risque de vous répondre que l'ordinateur contient un système de restauration sur le disque dur. CE N'EST PAS SUFFISANT ! Un disque-dur ça tombe en panne. Des CD et une disquette, on peut les mettre à l'abri dans un coin pour les ressortir lorsque la panne arrivera. J'insiste bien dessus, si on ne vous fournit pas ces éléments, n'achetez pas cette machine ! Cela vous coutera cher tôt ou tard.

Quels ordinateurs sont concernés ?

Il semblerait que les ordinateurs concernés pour le moment sont de marque HP, Compaq et Packard Bell.

Les sources

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Avertissement

Pour que les choses soient bien claires, non je n'encourage pas la mise à disposition sur Internet d'oeuvres dont les auteurs n'en ont pas explicitement donné l'autorisation. Bien au contraire, j'estime que les poursuites des internautes contrevenants, et leur condamnation lorsqu'ils sont jugés coupables, sont justifiées, à défaut d'être judicieux pour l'image des majors.

Personnellement quand je télécharge, je ne télécharge que des oeuvres dont les auteurs ont explicitement autorisé la diffusion sur Internet, généralement sur leur site. Et j'achète les CD qui m'intéressent (enfin, je demande d'abord au vendeur si c'est un véritable CD, pas un faux CD qui ne fonctionne donc pas sur tous les lecteurs CD). Et si je ne peux pas acheter, pour quelque raison que ce soit, je m'en passe, tout simplement.

Un autre point qui m'agace, c'est l'amalgame entre une technologie (MP3, P2P, etc...) et l'utilisation déviante possible de ces technologie (des phrases telle que Le MP3 c'est du piratage, ou encore Le téléchargement gratuit et légal n'existe pas)

Enfin, l'exposé est relativement simplfié, mais j'estime que je reste raisonnablement proche de la réalité.

Quand Sony "pirate" votre ordinateur via un CD audio

Depuis quelques jours c'est l'hallali sur Sony Music. Sa faute ? Avoir voulu protéger ses albums qu'elle produit avec un logiciel s'installant sur l'ordinateur lorsqu'on insère un de ses CD sur son ordinateur (du moins pour les utilisateurs du systèeme d'exploitation Microsoft Windows). Ce n'est pas nouveau. Sauf que ce logiciel essaye d'être furtif et qu'il intercepte des appels aux fonctions du système d'exploitation pour en modifier le fonctionnement, comme les spyware, virus, vers et autres vermines. Que ce logiciel, par son fonctionnement, peut empêcher la detection de virus, vers et autres, tout en rendant le système potentiellement moins stable. Et que ce logiciel contacte un serveur Web pour télécharger une image de l'album, permettant un fichage potentiel des auditeurs : il suffit d'examiner les journaux de connexion du serveur web.

Et maintenant, Sony doit faire marche arrière et met à disposition un programme de mise à jour qui supprime la furtivité. Sauf que cette mise à jour ouvre une nouvelle brèche de sécurité. Et on découvre aussi que dans les accès de 500000 DNS–Serveur de noms de domaine– ont une trace de demande de connexion à ce fameux serveur Web (les DNS sont des annuaires utilisés par les réseaux pour associer une adresse web à une machine), soit potentiellement plusieurs millions de machines. Dont des machines situés sur des sites militaires et gouvernementaux sensibles américains.

Bref, une belle boulette en termes de relations publiques, on remercie les individus blogueurs qui ont dévoilé le pot aux roses, preuves à l'appui.

Les DRM obligatoires à partir de Noël ?

Le parlement français va voter un projet de loi en urgence sur les Droits d'Auteurs et Droits Voisins dans les Systèmes d'Informations (DADVSI). Et l'on annonce que le P2P sans DRM sera illégal, et que posséder, utiliser, fabriquer ou promouvoir des logiciels de P2P ne comportant pas de DRM sera tout aussi illégal.

Il paraîtrait aussi que dévoiler un moyen de contourner une protection technique, même pour un but légitime, deviendrait illégal. Dans ce cas, l'affaire Sony n'aurait peut-être pas pu éclater au grand jour en France, mettant en danger la plupart des ordinateurs français.

Et moi dans tout ça ?

Dans mon dernier article, je me demandais si je devais faire confiance aux DRM pour la musique en ligne, dans un schéma où mes droits sont stockés sur un serveur distant. Maintenant, je me demande si je peux faire confiance aux logiciels DRM fournis avec les média traditionnels (CD et DVD). "L'affaire Sony" est symptomatique des moyens mis en oeuvres par les éditeurs de musique, et franchement ça fait peur.

Heureusement pour moi, je n'écoute pas mes CD sur un ordinateur, mais sur une platine de salon. Je n'utilise pas de P2P non plus car je n'en ai pas besoin. Bref pour moi ça ne change rien.

Faut-il se battre ? Franchement je ne sais pas si se battre est pertinent : est-ce que ces mesures permettront vraiment le rebonds de l'industrie culturelle et la baisse de la contrefaçon et du recel de contrefaçon, ou bien de toutes les façons s'est-elle déjà aliénée une bonne partie de sa clientèle et continuera sa descente aux enfers ?

L'avenir nous le dira. En attendant, et tant que j'aurais la liberté de le faire, je publierai des musiques librement téléchargeables et partageables, sans DRM.